Pour prévenir la désertification ou en inverser le processus, d’importantes interventions des volontaires et experts EUPD ont influencé les acteurs, au niveau politique, au niveau des structures déconcentrées, des collectivités décentralisées et les projets de développement qui les accompagne. Les interventions portes sur la mise en place des méthodes de gestion des écosystèmes résilients, reproductibles. Ces interventions ont été mises en œuvre aux niveaux locaux à impact environnemental mondial dans le but de bénéficier d’un engagement actif des parties prenantes et des communautés locales. Enrayer la désertification est plus qu’important pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement qui visent à supprimer la pauvreté …
Dans les mesures qui peuvent être prises pour empêcher la diversification nous allons vers la création de « culture de prévention, la valorisation des forêts primaires, l’agroforesterie », ces cultures peuvent contribuer efficacement à la protection des régions sèches et aussi des régions humide en voie de dégradation d’Afrique au Sud du Sahara.
Les mesures préventives adoptée pour promouvoir une agriculture durable par les experts et volontaires EUPD au cours des 30 dernières années ont consisté à :
- Combiner la gestion des terres et des eaux afin de protéger les sols de l’érosion, de la salinisation et d’autres formes de dégradation.
- Protéger la couverture végétale, qui est un élément important de conservation des sols contre l’érosion par le vent et l’eau.
- Exploiter des terres pour le pâturage et l’agriculture là où c’est possible, ce qui rend le cycle des nutriments plus efficace au sein des systèmes agricoles.
- Adopter des moyens d’existence alternatifs qui ne reposent pas sur l’exploitation traditionnelle des terres – tels que l’aquaculture en zone sèche, l’agriculture sous serres; lesquels sont moins éprouvants pour les terres et les ressources naturelles locales et fournissent pourtant des revenus durables.
- Créer des opportunités économiques dans les centres urbains des zones sèches.
L’impact des Actions Sur le Terrain
Les volontaires et experts EUPD en agriculture durable ont intervenus sur des projets nationaux et sous régionaux de gestion de terroirs fragile. Construction des cordons pierreux selon les courbes de niveau des flancs et collines sur les bassins versants de la haute Gambie et du Haut Niger.
Les cordons pierreux sont des dispositifs anti-érosifs composés de blocs de moellons ou de pierres disposés en une ou plusieurs rangées, le long des courbes de niveau. Ce sont des ouvrages filtrants qui brisent la force des eaux de ruissellement tout en laissant passer les excès d’eau dans le but d’éviter des concentrations d’eau en amont ou de provoquer un écoulement plus lent des eaux en aval.
On distingue trois types de cordons pierreux20 selon la technique de conservation : le système de pierres alignées, le système trois pierres et le système PDS (Pierres Dressées associées au sous-solage).
– Les cordons à trois pierres sont formés de la juxtaposition de trois pierres dont deux forment la base de l’ouvrage et la troisième assure la croûte. De petits cailloux sont alors utilisés pour bourrer les vides et servir en même temps de filtre.
– Les cordons de pierres dressées sont constitués d’une pierre dressée à l’amont et soutenue par une ou deux pierre à l’aval.
– Les cordons de pierres alignés résultent de la juxtaposition de grosses pierres placées les unes à côté des autres de façon jointive, l’ensemble étant stabilisé par des petites pierres en amont et en aval afin de soutenir les pierres alignées.
Culture sur terrasses
Une terrasse de culture est une surface horizontale aménagée sur un terrain en pente pour faciliter l’écoulement des eaux de ruissellement et leur infiltration dans le sol, pour lutter contre l’érosion et permettre la mise en culture du terrain. On parle de « terrasse de culture » ou « terrasse agricole ».
La terrasse de culture fait généralement partie d’une série d’ouvrages similaires étagés sur un versant.
Une terrasse de culture peut être bordée en aval par différents dispositifs :
un simple talus (dans le cas d’un versant peu pentu), talus qui sera soit herbeux soit revêtu d’un perré,
un mur de soutènement (dans le cas d’un versant très déclive), mur généralement en pierres sèches.
La technique du mur de soutènement permet d’obtenir des planches plus étroites.
Elle se pratique dans des régions de collines soit pour lutter contre l’érosion des sols, soit pour permettre l’irrigation par inondation. On peut en distinguer deux grands types ; les rizières et les autres types de cultures.
Elles permettent d’augmenter la surface cultivable (labourable le plus souvent) dans des milieux pentus, et de mieux conserver l’eau. La culture en terrasse permet l’intensification du travail sur la parcelle, mais nécessite un entretien constant.
Le maintien de surfaces horizontales facilite en outre le travail de l’agriculteur qu’il s’agisse de travail du sol, de traitements ou de récoltes.
Cette technique de culture, qui se rencontre tant dans des régions tropicales humides que dans des régions de climat méditerranéen, est le plus souvent synonyme d’une forte densité de population agricole. Elle requiert en effet une main-d’œuvre abondante et des efforts constants, et tend à être abandonnée dans les régions les plus développées victimes de l’exode rural.
Construction des digues de protection des terres cultivables
La dégradation de l’environnement s’est accentuée ces trente dernières années et a conduit à une désertification intense. Les paysans découragés abandonnent leurs terres stériles et fuient leur village.
L’homme a sa part de responsabilité dans cette situation. La coupe abusive du bois, les feux de brousse utilisés comme moyen de défrichage, la surexploitation des sols conjugués à la sécheresse provoquent une raréfaction de la végétation.
Une importante érosion en résulte : les pluies torrentielles ravinent les sols dénudés, le vent et le soleil les assèchent, conduisant à l’appauvrissement des terres et à une chute considérable des rendements.
Devenues stériles, ces terres constituées de latérite ne permettent pas l’infiltration de l’eau lors de la saison des pluies. Toute culture devient impossible, un cycle infernal s’installe dès lors.
C’est ainsi que, confronté à un grave déficit agricole, le pays a connu ces dernières années les plus grandes famines de son histoire.
Culture des légumineuses sur les pentes de collines
Protéger les forêts pré- villageoises, qui sont des éléments important de conservation des sols, les villages contre l’érosion par le vent et l’eau.
Exploiter des terres pour le pâturage et l’agriculture là où c’est possible, ce qui rend le cycle des nutriments plus efficace au sein des systèmes agricoles.
Adopter des moyens d’existence alternatifs qui ne reposent pas sur l’exploitation traditionnelle des terres – tels que l’agroforesteries en zone sèche et humide, l’agriculture sous serres; lesquels sont moins éprouvants pour les terres et les ressources naturelles locales et fournissent pourtant des revenus durables.